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Ignaz Blasius BRUDER
Rückenklavier
Tympanon à automates
Début XIXe siècle
Schwarzwald
H : 90 – L : 342 – l : 30 cm
Les cordes de ce tympanon portatif de rue agrémenté d’automates, sont frappées par des marteaux, eux-mêmes actionnés par un cylindre mémoire, qui tourne au gré d’une manivelle.
Le musicien des rues parcourait les provinces en gagnant sa vie en faisant commerce de sa musique et de sa charmante attraction.
Charmante ? Pas tant que cela… Le personnage central nettement plus grand conduit les deux autres en sonnant de la cloche et en roulant des yeux autoritaires.
De part et d’autre s’activent un violoniste et un personnage coloré, vociférant et marquant le tempo avec son pied, en claquant des mains…
Allégorie caricaturale de l’Italie non encore unifiée : celle du nord, illustrée par le courtisan milanais, homme de cour suffisamement cultivé pour jouer du violon, mais chichement vêtu ; et celle du sud représentée par le napolitain extraverti, exubérant, tous deux alors sous la férule du Turc, sûr de lui et dominateur…